Bilan

Dans quelques heures nous changerons de décennies. Pour moi, la St-Sylvestre a toujours été un moment de tristesse. C’est que je suis née le jour de l’an et que de toute ma vie, mon anniversaire a été englouti par une festivité générale qui était destinée à autre chose qu’à un anniversaire. Ce soir sera pourtant différent. Tout d’abord parce que Bibitte Électrique a fait des pieds et des mains pour rassembler plus ou moins le tiers de mes copains, qui viendront prendre un verre avec moi demain. Ce sera un record de tous les temps. Les autres seront aspirés par le tourbillon inévitable des partys de famille. Je comprends tout à fait, j’ai toujours compris. Mais ce soir ce sera aussi différent pour la simple raison qu’à minuit 3 minutes, j’aurai 50 ans. 50 ans ce chiffre fatidique qui signale indubitablement qu’on a traversé au moins la moitié de sa vie, peut-être même les deux tiers ou les trois quarts. Ça fait donc penser à la mort et à cette vie qu’on a faite jusque-là. Ce soir je pourrais mourir heureuse. J‘ai eu une vie pleine et comblée comme peu d’humains peuvent avoir. Une vie de romans avec des aventures incroyables. J’ai connu l’amour avec un grand A. Je me suis réalisée professionnellement. J’ai vu des merveilles de par le monde et goûter des mets et des breuvages divins. J’ai eu de grandes émotions, de grandes tristesses, des déchirements et des joies énormes. J’ai vécue pleinement et parcouru des sentiers que peu de gens ne connaissent ou ne connaitront jamais. J’ai eu une vie extraordinaire. Demain, j’aurai encore des rêves à accomplir, dont celui d’un chalet au fond des bois, d’une escapade sur l’Amazonie, dans le désert du Sahara et au pied d’un volcan encore actif. Professionnellement, j’espère continuer de triper comme je le fais présentement, sans pour autant avoir de « plan de carrière ». Je n’en ai d’ailleurs jamais eu. Mon grand regret est de n’avoir jamais eu d’enfant. Ma grande fierté est d’être enfin devenue moi-même. Mon grand souhait est de continuer de m’améliorer sans cesse et d’amoindrir le plus possible mes défauts. Je remercie la providence d’avoir été si généreuse avec moi, Bibitte Électrique de m’avoir fait connaître l’amour, mes amis d’avoir été là dans les moments pénibles, lors de party et de discussions mémorables et d’avoir eu la franchise de me dire mes quatre vérités lorsque c’était nécessaire de me faire grandir. Comme je suis prête à mourir n’importe quand, je suis aussi prête à vivre pleinement chaque moment qu’il me reste ici-bas.

WOUHOUHOU

Pour un bilan médias sociaux 2010, je vous invite à écouter ce dialogue que j’ai eu avec Gilles Parent du FM 93.

MAJ
J’ai effectivement eu le plus bel anniversaire de toute ma vie. Je remercie les très nombreuses personnes qui m’ont fait des souhaits d’anniversaire sur Facebook, Twitteret ici, mes potes qui sont venu prendre un verre et fêter avec moi et Bibitte Électrique qui a planifié et mis en place le tout (avec en prime un gâteau forêt-noire trempé dans le kirsch qu’elle a fait elle-même).

De l’homophobie et de la transphobie ordinaire

De devenir une personnalité publique attire son lot de connards. Mais même sans être une « veudette », de seulement être différent est difficile à vivre et les regards, les moqueries et les insultes sont encore chose courante dans notre société qu’on clame à tord, être ouverte sur la différence. Dans ma propre famille, je suis exclue des célébrations des fêtes, des partys d’anniversaire et d’une foule d’autres événements familiaux parce que ma différence n’est pas acceptée par tous. J’appuie et je vous invite à appuyer aussi la Fondation Jasmin Roy, le GRIS, Fierté Montréal et les autres organisations permettant à la société de se débarrasser de l’homophobie et de la transphobie qui fait perdre tant d’énergie et qui brise malheureusement la vie des plus faibles qui n’ont pas les ressources intérieures pour affronter le mépris quotidien.
Voici donc deux exemples de ce matin, d’homophobie ordinaire. Je protège l’identité de ces connards parce que je ne veux pas qu’ils vivent l’ostracisassions qu’ils font vivre aux autres, mais parce que ces exemples prouvent aussi que la hargne anti-gai existe malheureusement encore.



Conférence intégrale de Michelle Blanc à La Soirée des Grands communicateurs TELUQ

Depuis plusieurs mois déjà, j’ai été conférencier (en fait, j’ai été conférencière, mais malheureusement, les gens cherchent conférencier sur Google alors je me fais un peu de référencement ici) pour la soirée des Grands communicateurs de la TELUQ, qui fait des heureux sur le Canal Savoir. À chacune des mises en ondes, le lendemain je reçois de nombreux messages de gens qui ont grandement apprécié la qualité du contenu que j’y ai transmis. Alors pour ceux qui n’ont pas le canal savoir ou qui sont à l’extérieur de son champ de diffusion (je pense ici aux potes d’outre-Atlantique), revoici la diffusion en ligne de cette conférence. Est-ce que je me coupe de la « business » en mettant ici en ligne ma présentation? Je ne le crois pas parce que les gens aiment bien voir ou revoir un conférencier (ou une conférencière) « live » et parce que je ne suis pas avare de mes contenus qui se modifient et s’enrichissent continuellement. Bonne écoute…

Conférencier médias sociaux - internet- marketing internet

Conférencier médias sociaux - internet- marketing internet

Marissa Mayer de Google et GoogleMap 3D sur mobile à LeWeb

Lors de l’événement LeWeb à Paris, c’est Michael Arrington, éditeur de TechCrunch qui interviewa Marissa Mayer, vice-présidente de Google. On n’y apprit pas grand-chose de nouveau, mais c’était vraiment ludique d’écouter Arrington taquiner madame Mayer et tenter de lui faire dévoiler des secrets du comité de direction du géant américain. Nous avons par contre eu droit à une démonstration, en première mondiale, de la nouvelle interface 3D de Google map qui sera disponible sur les nouveaux Androïd (version Nexus 5) qui seront en vente au Canada dans peut-être six mois (mais connaissant la rapidité et l’ouverture de nos télécoms locaux, je miserai plus sur 18 mois). Nous pourrons donc désormais regarder Google Map selon le plan qui nous intéresse et voir les édifices qui s’y trouvent en 3D. La démonstration était réellement stupéfiante (comme vous pourrez le constater dans la petite vidéo plus bas) mais la démo en première mondiale était à Paris et nous observions plutôt l’Empire State Building de New York au lieu de la tour Eiffel (ce que ne manqua pas de noter Arrington).


Marissa Mayer démontre Google map 3D d'Androïd Nexus 5 LeWeb
envoyé par MichelleBlanc. – Les derniers test hi-tech en vidéo.

Infoman et Chantal Lamarre recoivent Michelle Blanc : La vidéo

C’est grâce à un petit esprit de Québec du nom de Ian Béland, qu’un extrait de mon passage à la populaire émission Infoman et mon entrevue avec Chantal Lamarre est désormais en ligne. Même si c’est un frustré, je le remercie de mettre cette vidéo en ligne. Pourquoi je le trouve imbécile? Tout simplement parce qu’il a le culot d’intituler le clip de sa page YouTube de « michelle (Hark!) blanc (infoman) ». Pour les copains Français, hark peut être significatif d’un dégoût profond et est ici l’onomatopée de quelqu’un qui vomit. Mais j’aime bien la rigolade que j’ai eu avec madame Lamarre et je commence à m’habituer aux connards en tout genre. Je vous partage donc ce clip avec grand plaisir.
P.-S. Pour les nombreux curieux de ce qu’on appelle maintenant le « vaginigate » (et dont je rigole dans cette vidéo avec madame Lamarre), vous pouvez trouver mes mises au point dans les billets :

Gourou, vaginite et sphère publique/privée

Michelle Blanc contre les journaleux et critiquistes, This time it’s personal

Sur mon autre blogue Femme 2.0 : Vaginite 2.0

Chez Emmanuel Chilla: Une vaginite serait-elle le talon d’Achille de Michelle Blanc

Les prédictions médias sociaux en entreprise 2011 de Jeremiah Owyang – LeWeb

Parmi les nombreuses présentations de haut calibre de l’édition 2010 de la conférence LeWeb de Loïc Le Meur, l’une de celle que j’attendais avec impatience était celle de Jeremiah Owyang de Altimeter Group. L’élément de la présentation qui a le plus attiré mon attention est la pyramide du ROI. Il est en effet évident qu’il faut parler de ROI, avec le langage et les mesures qui conviennent au niveau hiérarchique auquel on s’adresse.

The ROI Pyramid: All Roles, Metrics, and Data Types

Le hic de cette approche, est que pour ce faire, les médias sociaux, leurs objectifs et l’atteinte de ceux-ci via les mesures de rendements, se doivent d’être présents. Ce qui est encore trop rare dans nos marchés. Par exemple, si on veut mesurer l’impact des médias sociaux sur les ventes (comme le suggère le graphique) il faut déjà que les outils de mesure de la conversion soient installés, que la présence médias sociaux soit suffisamment importante, en terme de volume et de durée dans le temps et que la maturité de tous ces éléments soit effective. Ce dont je rêve, mais que je n’ai malheureusement pas encore rencontré dans ma pratique. J’ attire aussi votre attention sur la diapo qui illustre les différents modèles de mise en œuvre des médias sociaux en entreprise.

The Five Ways Companies Organize for Social Business
De même que sur celle qui explique les moyens que les entreprises sondées par Altimeter Group, mettent à la disposition de leurs ambitions d’atteindre la maturité d’une présence sur les médias sociaux.

Corporate Social Business Maturity: Breakdown by Budget, Team Size, and Formational Modal


Stephen Harper n’est pas suivi par les chefs d’État sur Twitter LeWeb10

Le compte twitter de Stephen Harper n’est suivi par pratiquement aucun chef d’État (dont le président américain qui est supposé être son grand allié???) tandis que Nicolas Sarkozy, lui ne suit personne, pas même ses propres ministres. C’est le triste constat que fit Matthias Lufken lors de sa présentation Twitter Diplomacy au congrès international LeWeb10 à Paris, d’où j’arrive (vous pouvez voir la présentation plus bas). Monsieur Lufken fit remarquer que ce n’est pas Barrack Obama qui twitt lui-même sur son compte, mais que cet accès citoyen est lu par ses aide de camp et qu’ainsi, le président américain a le pouls en direct du peuple. Il fit aussi remarquer qu’étant donné que M. Obama, le premier ministre du Royaume-Uni et de la Russie se suivent mutuellement, qu’ils peuvent certainement communiquer via la fonction de messagerie directe, avec une sécurité et une rapidité plus accrue que les câbles diplomatiques américains (une blague qui a un fond de vérité dans l’affaire Wikileaks). Il note aussi que Cristina Fernandez de l’Argentine est particulièrement influente, que Sarkozy ne suit personne, que Schwarzeneger se sert de twitter comme d’un outil pour se rapprocher de ses électeurs et Hugo Chavez est probablement le chef d’état le plus prolifique sur Twitter.
Ces différents constats nous permettent certainement de conclure que le Canada est encore très loin d’une utilisation efficiente des médias sociaux pour sa politique étrangère ou tout simplement, à des fins électorales intérieures…

La valeur des concepts sur le Web

Un de mes clients est l’une des succursales d’une grosse chaîne américaine. Évidemment, les décisions majeures se prennent aux É.-U.. Mais étant donné le « fait français » de sa succursale québécoise, mon client a plus de latitude que ses collègues américains pour faire les choses différemment ici. Je lui offre mes conseils de gestion du Web et cette semaine il me demande ce que je pense d’un « concept » américain pour lequel ils vont faire un focus group ici, afin de l’adapter à notre réalité. Supposons que ce client est un club de golf (ce qui n’est pas le cas). Supposons aussi que la franchise américaine de ce club de golf s’appelle Myway Golf resort. L’agence américaine a songé à un beau slogan pour la présence en ligne avec le jeu de mots « your way ». Mon client me demande ce que j’en pense. Je vous indique aussi que l’objectif premier de sa présence en ligne est de faire de l’acquisition de clients. Je lui réponds donc :

Je pense que vous avez beaucoup d’argent à perdre en la tirant ainsi par la fenêtre. Sur le Web, et en marketing en général, on peut soit se positionner sur ce que les gens cherchent vraiment ou encore dépenser une fortune pour faire connaître un concept que les gens ne connaissent pas et ne cherchent pas. C’est un peu comme si ton objectif est de faire le trajet Montréal Québec et que tu demandes à tes clients de choisir la couleur et le modèle de la voiture que vous utiliserez pour vous y rendre et que vous payez par la suite une fortune pour faire connaître la couleur de la voiture que vous avez choisie pour y aller. Moi je me concentrerai sans doute plus sur le fait d’aller à Québec. De plus, qui va réellement chercher « your way » sur le Web? Je crois plutôt que les gens chercheront Golf, Golf resort et autres combinaisons de mots-clés reliés directement à votre domaine. Appelez ça yourway-golf.com si ça vous chante, mais la valeur ajoutée de ce concept m’échappe certainement et je ne suis pas une conseillère publicitaire, mais bien une conseillère stratégie web et conseil de gestion du Web…

Michelle Blanc aux enchères, pour une 2e année

Pour une 2e année, je me mets aux enchères au profit de l’un des organismes de la http://www.guignoleeduweb.org.
Cette enchère inclut:

  • Une période de deux heures avec moi au Laika Montréal. Je paye les Cosmo et vous pourrez en outre, faire de la consultation gratuite avec moi durant cette période. Mon tarif horaire (pour l’instant) est de $300 + tx. Donc pour deux heures de discussion avec un ou une couple de Cosmo et le sentiment d’avoir fait une bonne action, ça vaut sans doute une couple de piastres.
  • Pour augmenter le valeur de l’enchère, je m’engage à faire billet spécial sur le vainqueur, ainsi que 2 twitts. Au moment d’écrire ces lignes, un seul twitt commandité de ma part vaut 500€ Euros et un billet promo vaut certainement aussi plusieurs dollars.
  • Mes détracteurs peuvent aussi miser sur les enchères et choisir de me faire fermer la gueule (incluant le Web) durant 2hrs. Est-ce que mes détracteurs sont des cheaps? La réponse deviendra évidente le 23 décembre prochain

Cette enchère se terminera le 23 décembre à midi et les « bids » se doivent d’être dans les commentaires de ce blogue. Ainsi, vous pourrez juger de l’évolution de la cagnotte. Je suggère aussi aux autres potes qui ont déjà mis les bannières de http://www.guignoleeduweb.org/bannieres.html , de faire eux aussi une enchère ou d’inciter leurs copains à installer aussi une bannière sur leur propriété Web.
Le vainqueur de l’enchère de l’an dernier était Orangium qui a versé $ 1123.48 à Moisson Montréal.

Mes trucs pour attirer l’attention des médias traditionnels

Ça fait des années que les médias traditionnels me font une place de choix et je le dois à mon blogue, mais aussi à une compréhension des mécanismes de création de la nouvelle et de relations publiques. Pour avoir des résultats, voici donc quelques trucs

  • J’écris souvent sur l’actualité en prenant la lorgnette de ma spécialité pour analyser celle-ci. Les journalistes sont souvent à la recherche d’avis d’experts pour analyser l’actualité et si vous vous êtes déjà prononcé sur un sujet chaud et que les journalistes vous trouvent, ils vous téléphoneront. Si vous êtes collaboratif et avez un point de vue intéressant, ils vous mettront de facto dans la base de données des experts de leur média.
  • La longueur standard journalistique papier est de 750 mots. J’ai souvent fait des billets étoffés que j’offrais gracieusement par la suite à un média. Ainsi, durant des années j’étais experte invitée au Journal LesAffaires, à Branchez-vous ou au Canal Argent.
  • Je n’ai jamais eu peur de prendre position. Les journalistes de même que les lecteurs ou auditeurs ou spectateurs aiment bien les gens qui ont des positions claires.
  • Je n’ai pas non plus peur des polémiques. Les médias ont souvent besoin d’avoir les deux côtés d’une médaille. Si vous naviguez continuellement entre le pour et le contre, vous ne serez que de peu d’intérêts.
  • Je documente mes avis, de recherches locales et internationales et de faits et de statistiques. Ces outils permettent d’avoir un point de vue qui n’est pas strictement basé que sur des impressions.
  • J’essaie de toujours être gentille avec les gens qui gravitent autour des médias. Que ce soit une maquilleuse, un preneur de son, une réceptionniste, recherchiste ou un caméraman, vous ne savez jamais l’influence qu’ils ont sur les journalistes et en général, les gens aiment bien travailler avec les gens sympathiques qui de surcroit, ont des choses à dire.
  • Je suis passionnée de mon sujet et de mon travail. La passion ça fait bien des miracles pour les médias, mais aussi pour les affaires…